L’encombrement, c’est quoi ? (1ère partie)

Comment l’identifier ?

L’autre jour en cherchant ma déco éphémère d’automne dans mon réduit, j’ai constaté qu’elle se trouvait bien sûr tout au fond et que plein d’objets me barraient le passage pour l’atteindre.

En balayant du regard tout ce qui se dressait entre elle et moi, je me suis demandée si j’avais réellement besoin de conserver tout ce qui s’y trouvait… Je connaissais bien sûr déjà la réponse, mais à chaque fois que j’avais l’intention de faire du tri dans tout mon brique-à-braque, je me retrouvais confrontée à la délicate question du choix. Je garde ou je m’en sépare… ?!

En même temps, je sentais bien que je ne pouvais pas continuer à engranger ainsi du matériel dans l’hypothétique cas où j’en aurais peut-être besoin un jour… A commencer, pour une question de place, mais également et surtout parce que ce trop plein suscitait en moi un sentiment d’oppression, de saturation et d’étouffement.

encombrement, objets

Avoir le déclic

Cependant, même si j’avais conscience de tout cela, à chaque tentative de tri, mon mental me lançait

« Certes, tu n’en pas l’utilité pour le moment, mais on ne sait jamais ça pourrait à nouveau te servir un jour… »

ou en mode plus superstitieuse

« il suffit que tu t’en sépares pour en avoir justement besoin…« 

Aaaaah quel dilemme… !!!

Comme ce n’était jamais le bon moment pour me confronter réellement à mon mental, j’attrapais ce dont j’avais besoin et refermais vite fait mon réduit. Ouf… j’étais quitte pour cette fois…

Pour être tout à fait honnête, la même question se posait avec le contenu de mon armoire, qui heureusement est très grande… 😉

Ainsi, j’ai constaté que lorsque je gardais un habit auquel je pensais être attachée, soit parce qu’il me mettait en valeur, soit parce que je le rattachais à un évènement heureux ou spécial de ma vie et que je le ressortais pour le porter, je découvrais avec stupeur que la magie n’opérait plus comme avant. Je ne retrouvais pas l’émotion plaisante de l’époque. Et je vous garantis que ce n’est pas parce que j’ai pris quelques kilos superflus qui m’empêcheraient de tenir dans mes habits…

En analysant ce qui me retenait de faire du tri pour ne garder que ce dont j’avais réellement besoin ou qui suscitait de l’affect, je me suis rendue compte qu’il y avait la notion de choix, et par extension de prise de décision. Du coup, choisir de ne pas choisir était également un choix et pouvait même être rassurant, même si cela ne réglait pas mon problème d’encombrement.

La peur du manque

J’ai fini par identifier la peur. La peur de me tromper en faisant le mauvais choix et de regretter de m’être débarrassée d’un objet, alors que j’en disposais auparavant. Je pouvais même imaginer la frustration que ce manque pourrait engendrer.

Enfin, je me suis demandée si cela ne pourrait pas également occasionner la peur du vide. Car en fin de compte, on peut imaginer que ce remplissage peut aussi avoir un côté rassurant. Je précise tout de même que je ne suis pas atteinte du trouble d’oniomanie (besoin compulsif d’acheter des objets généralement superflus).

Du coup, j’ai trouvé intéressant de faire l’analogie entre l’encombrement matériel et celui du mental. Selon des études scientifiques, le nombre de pensées quotidiennes se montent à plus de 6’000. C’est dire à quel point nous sollicitons notre mental. Nos émotions et nos sensations ne sont pas non plus en reste.

Quelles que soient les éléments provoquant une situation difficile ou stressante dans notre environnement quotidien, à la maison, au travail ou en société, nous sommes amené.e.s à vivre des émotions qui laissent une empreinte énergétique. Lorsque celle-ci est lourde, elle emplit et surcharge notre mental.

Les effets sur notre corps

Les premiers signes sont la fatigue et une sensation de brouillard, de densité au niveau de la tête. Puis, on peut ressentir des maux de tête, de la difficulté à se concentrer, à garder son calme. Observer des pertes de mémoire et d’appétit, des troubles du sommeil, de la digestion. Tous ces facteurs pouvant conduire à l’épuisement.

Si on passe outre ces avertissements et dysfonctionnements physiologiques, l’étape suivante peut amener des douleurs cervicales et au niveau des trapèzes (nuque bloquée), des points dans le dos, des lumbagos ou sciatiques. Cette surcharge mentale se traduit souvent par la phrase populaire « j’en ai plein le dos… », qui prend du coup tout son sens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *